Le Pouvoir des Mots

Le Pouvoir des Mots

La toute première brique


Je voudrais vous présenter aujourd’hui un super-pouvoir que nous avons tous. C’est souvent le premier exercice que j’utilise en séance avec mes clients : le Pouvoir des Mots.


Je vous propose maintenant de le tester !


Ne pas penser


Si par exemple je vous demande de ne pas penser, surtout ne pas penser à un éléphant rose. Avec ses grandes oreilles roses, sa trompe rose. A quoi pensez-vous ?

Souvent mes clients éclatent de rire parce que je viens justement de le faire apparaître. D’autres dépensent une énergie considérable pour se concentrer sur un carré bleu. Ou un chat blanc. Peu importe.


Ce qui compte, c’est que je viens probablement de déclencher une consommation d'énergie intense dans votre cerveau. Or avant de lire ce passage, vous ne pensiez pas à un éléphant rose. Sans dépenser la moindre énergie. Donc ma demande a perturbé votre attention et vous a coûté de l’énergie mentale.


A quoi ça nous avance d’avoir expérimenté ça ?


A ressentir à l’intérieur de vous ce phénomène étonnant : qu’on le veuille ou non, les mots qu’on entend ont un pouvoir sur nous. En les écoutant, c’est comme si on convoquait une image mentale involontairement. Qu’on les accepte ou qu’on cherche à les rejeter, ils ont une influence.


Et ma conviction est que les mots les plus puissants sont ceux que nous disons à nous-mêmes et qui sont associés à une émotion en nous.


Concrètement, mes clients ont souvent pour objectif de « lutter contre leur stress ». Leur parole convoque donc le stress. Et pour s’en défaire : la lutte. Alors que l’idée de lutte aurait plutôt tendance à faire monter le stress. Autant dire que ça risque fort de ne pas marcher si on en reste là.


S’il ne faut pas parler de ce qui ne va pas, de ce dont on veut plus, la conclusion rapide - et pas forcément utile – serait de n’utiliser que des mots positifs. « Je vais bien, tout va bien » comme dans le sketch de l’humoriste Dany Boon.


Si ça fonctionne pour vous, formidable, mais souvent ça n’est pas très convaincant.


Alors quels mots utiliser pour avancer ?


Ma suggestion est de commencer par laisser sortir les mots qui viennent et leurs émotions qui ne seront pas forcément très agréables. Par exemple : « J’en ai assez de manquer de confiance en moi à ce point ! ». Peut-être même de les noter dans un « carnet sombre », celui qui recueille tout ce dont on ne veut plus. Le faire autant de fois que ces idées surgiront, sans aucune censure. Une manière peut-être de sortir ses « poubelles mentales » ?


Et puis, dans un autre carnet, le « carnet des lumières », on posera nos atouts, nos soutiens, ces gens qui nous inspirent, ces moments où on se sent efficace. Par exemple : « J’ai de la patience pour former les nouveaux dans mon job.» On peut aussi exprimer dans ce cahier nos bons moments, nos réussites, notre chance, notre gratitude.


Grâce à tout ce qui nous porte et peut nous faire avancer, on peut maintenant commencer à réfléchir à ce qu’on voudrait en termes positifs.

 Se projeter sur un futur qui nous plait et qui va nous permettre de nous mettre en action.


Je donne un exemple concret :


Au moment où j’écris ces lignes, j’ai un poignet cassé.

J’écris dans mon carnet sombre « C’est trop bête d’avoir eu cet accident. Je n’ai plus le niveau physique pour faire du patin à glace. Ça n’arrive qu’à moi ce genre de choses. Pauvre de moi ! »

On est d’accord ? J’ai le droit de ressentir colère, tristesse, douleur… Mais ce n’est pas très constructif.


Ensuite, puisque j’ai déposé sur le papier mes premières émotions, je peux écrire dans mon cahier des lumières :

- « Je voulais ralentir mon rythme pour mieux me concentrer. Avec un plâtre, je suis obligée de faire les choses en conscience. Qu’est-ce que j’en apprends d’utile ? »

- « Mieux prendre soin de moi passait trop loin dans mes priorités. Avec un main immobilisée, je reporte beaucoup de tâches de ma todo-list. J'y vois plus clair, qu’est-ce que je choisis de faire maintenant ? »


Rien n’a changé dans ma situation : j’ai toujours le bras dans le plâtre ! Mais je peux maintenant écrire cet article qui me tenait à cœur - et sur lequel j’ai procrastiné - beaucoup plus sereinement.


La base des “thérapies de la parole”


Ce pouvoir des mots est la base de nombreuses techniques thérapeutiques, dont l’hypnose, la PNL, le coaching etc.

Et il se trouve déjà en vous, à votre service.


Ma question : qu’allez-vous en faire aujourd’hui ? A quel moment de la journée voudriez-vous laisser sortir vos « idées sombres » ? Sur un carnet, sur votre téléphone ? Et comment mettriez-vous en place la capture de vos idées de lumière pour qu’elles vous soient utiles ? Sous quel format ?


Votre expérience de ce qui marche pour vous ?

Avez-vous des suggestions à partager pour utiliser notre Pouvoir des Mots ?


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